Tout en bas, retrouvez des photos et des liens externes. Bonne lecture !
Mon récit est tout autre depuis que je suis arrivée à chiang Mai. (Le récit du Sud arrive, mais je préfère partager d’abord ces écrits-là).
Mon calme intérieur est revenu, je suis loin du sud, loin des touristes, loin des porcs venus voir des jeunes thaïlandaises (par milliers…) et aussi
loin du centre ville de chiang mai, envie de verdure. On a été se perdre un peu plus au milieu de la nature dans le district de Chiang Mai Doi Saket au nord est et là nous partons pour le Sud dans le district de Ban Tawai, celui des artistes, toujours en plein coeur de nature.
Le matin, à 6h00, j’ouvre les yeux, j’enfile mes chaussures, je prépare un café et je vais marcher dans notre grand parc pour écouter tous les oiseaux, faire un bisou au chat et déambuler dans le Jasmine Hills, là où nous dormons. Chaque jour, j’emprunte un chemin différent même si c’est seulement de quelques mètres. La vision des choses alterent toujours en fonction de là où l’on se trouve. Un pas de côté et hop, le paysage est différent, les pensées et les songes sont différents. Je préfère les pensées aux songes d’ailleurs. Les songes m’amènent toujours vers un peu de mélancolie. Mais il faut l’accepter la mélancolie, et un moine bouddhisme me l’a rappelé durant un cours journalier que nous avons pris.
Le cours reposait sur les principes fondamentaux du Bouddhisme, que j’avais un peu oublié ayant mis cette partie là de ma vie un peu de côté. Mais finalement, cela rejoint totalement ce que j’applique à moi-même depuis bien longtemps déjà. J’ai médité aussi pendant 7 ans environ avec des vidéos Youtube, mais toutes ces méditations ne m’ont pas forcément apportées du mieux-être. Peut-être même le contraire parfois. Alors je me suis foutue la paix, et puis j’ai décidé d’arrêter car ça me gonflait tout simplement. Penser à méditer me ramenait vers le fait que j’avais des souffrance à retirer. Il en était de même pour le yoga. Qui soit dit en passant n’est pas forcément le meilleur ami pour le dos.
Je pensais savoir méditer, savoir le faire, mais quand on est dans un pays bouddhiste et qu’un vrai moine bouddhiste qui parle très très bien anglais et qui a beaucoup d’humour vous enseigne réellement ce qu’est le bouddhisme, alors là ca change la donne ! Cet enseignement m’a ramené au fait que j’avais envie de m’y remettre un peu, juste comme ça et quand j’en ai envie.
Je lui ai bien évidemment posé LA question qui me tarodait :
” j’ai l’impression d’être plus heureuse depuis que je ne médite plus ”
et il m’a répondu :
” c’est parce que méditer doit se faire SANS intention ! Si on médite pour aller mieux, cela ne marchera pas. ”
Cela ne fera pas forcément sens pour ceux qui me lisent, mais moi, j’ai eu un déclic et ça a totalement fait sens. Ses dires rejoignent d’ailleurs tout à fait ceux du livre de francis midal ” foutez-vous la paix ” que j’avais lu et à l’époque interprêté comme telle : ” qu’il fallait arrêter de méditer ou de faire du yoga POUR aller mieux ! Mais le faire simplement parce que ça nous fait kiffer ! ou ne le faite pas, tout simplement ! Du coup, j’avais tout arrêté…et j’allais un peu mieux 🙂
Durant le cours de bouddhisme et de ” comment méditer ” j’ai ré-entendu Les principes fondamentaux et ils sont si simples :
Celui qui m’anime depuis toujours est :
” l’expérience ! ”
Un bouddhiste expérimente pour savoir ! Il prend des risques, et il avance toujours. Le cours a commencé comme ça, sur ce principe fondamental de l’expérience !
Et qu’est-ce que : L’EXPERIENCE ?
Si quelqu’un vous parle de quelque chose, vous en aurez la connaissance, mais vous n’en aurez jamais l’expérience ! Rester chez soi à rien faire ne vous mènera nul part. Seule l’expérience compte. Je me suis sentie mieux immédiatement en entendant ça ! Le cours commençait bien ! Ayant eu dans ma vie tellement de reproches sur le fait que je veuille trop de choses, faire trop de choses, expérimenter tout un tas de métiers, de situations, de lieux de vies… Mais sans l’expérience, on ne peut pas véritablement discuter ni transmettre un savoir ou juste une belle image mentale ! La vie est faite pour transmettre aux autres, donner envie aux autres d’expérimenter, de bouger, de changer !
Voici également d’autres mots fondamentaux qui caractérisent le Bouddhisme :
CHANGER
AVANCER
EXPERIMENTER
SAGESSE
PRATIQUER
FAIRE AVEC LE COEUR
ET L’AMOUR bien entendu
En parlant d’amour, Le moine, appelé PHRA KRU KK (PHRA signifiant Moine, Kru : maître et Kéké son prénom) nous a répété plusieurs fois :
” si il n’y a pas de respect (concernant n’importe quel sujet que ce soit) dans le couple, rompez ! ”
il a regardé un couple présent dans la salle et leur a dit :
” vous voulez un scoop ? Si il y a un sujet que vous n’acceptez pas chez l’autre, divorcez !!!! Il faut divorcer ! couper, passer à autre chose, car mon scoop est de vous dire que le prochain ou la prochaine sera toujours mieux que celui que tu as aujourd’hui car la vie est faite d’EXPERIENCE !!! ” Cela sera triste et déroutant, mais il faut aussi accepter la tristesse, les pleures, la vie aussi dure qu’elle puisse parfois être mais l’accepter ! Ce n’est pas parcque je suis moine que je ne souffre pas ! Mais je l’accepte. Car cela fait partie de la vie.”
” SUFFERING is the LIFE !!!! La souffrance est la vie. Tout le monde souffre. A – t – il si souvent répété. Acceptez-le ! ”
Là encore j’ai été très heureuse de l’entendre car bons nombres d’êtres humains ne supportent pas quand quelqu’un pleure, ou quand quelque chose ne va pas. Mais La tristesse fait partie de la vie ! Je le répète aussi depuis bien longtemps.
Les autres concepts Bouddhismes dont il nous a parlé :
” No war ! Wisdom & Love and No more ego ”
Pas de guerre dans le bouddhisme, de la sagesse de l’amour (D’ABORD POUR SOIR POUR POUVOIR ENSUITE DONNER AUX AUTRE), et ne pas faire jouer son égo.
Un bouddhiste, si il se fait attaquer, il fuit ! Il se sauve lui-même ! Son exemple :
” si quelqu’un nous blesse physiquement avec un couteau, si nous rétorquons par haine instantannée, par vengeance (égo) et violence, nous mourrons. Mais si nous courrons vers l’hôpital le plus proche, nous nous sauvons la vie. Nous pensons donc D’ABORD à nous ! Pour se sauver. ”
Il en est de même dans la vie : si quelqu’un nous blesse, il vaut mieux fuir ou prendre soin de soi d’abord plutôt que de rétorquer par ego. (Ca a été un long chemin pour moi mais ça commence à porter ses fruits ^^) j’étais plutôt pitbull plutôt que douceur dans mes échanges houleux mais j’apprends, j’ai appris à fuir et à passer à autre choses rapidement (merci l’EMDR : RIGAL à Tassin la demi lune pour celles qui veulent EXPÉRIMENTER)
Les bouddhistes n’ont pas de dieu, car le bouddhisme n’est PAS UNE RELIGION mais une PHILOSOPHIE de vie appliquée POUR soi ! ♡
Lorsque qu’un moine bouddhiste se prosterne devant la statue du bouddha, il se prosterne pour lui – même, et non pas pour bouddha ni pour sa représentation.
Le bouddhisme n’est pas tenu par l’enfer ni par le paradis, mais pas la simple idée de vivre librement et d’accepter tout le monde, quelque soit sa religion ou son orientation sexuelle. Là encore je rejoins tout ça depuis bien longtemps.
Le bouddhisme ne tient donc pas par la notion de punitions et de châtiments (que je déteste dans les religions d’ailleurs).
Les religions catholiques, musulmanes, juives… sont tenues par une croyance qui ne vient pas de l’expérience, puisque qu’ils n’ont jamais expérimenté la vision du dieu. Ni vu. Ni entendu. Ni parlé avec Dieu. (Cette dernière phrase vient de moi, pas du moine elle est par conséquent peut-être réfutable dans sa manière d’être dites).
Un élève a d’ailleurs posé cette question : puisque vous n’avez pas de dieu, comment pouvez vous justifier la création du monde ? Il a sourit et a beaucoup aimé cette question : ” good question, good answer ” a t – il dit. No matter the past ! i want to live now ! Peut m’importe le passé, l’important c’est comment je suis aujourd’hui. Il n’en a pas dit plus. Ce qui laisse à réfléchir. J’ai effectivement adoré sa réponse.
Ce que j’ai adoré dans cette classe, c’est qu’il y avait :
Des français (nous 2 seulement), des australiens, des chinoises, des japonais, des américains, des italiens, des portugais, des néérlandais, des irlandais, des canadiens… des taoistes, des athées, des catholiques… etc… et que la même chose nous réunissait : S’AIMER SOI MÊME. D’abord ! Et avant tout ! Pour pouvoir aimer les autres, et si on avait tous fait le voyage, et qu’on était assis ici, c’est parce que l’EXPÉRIENCE nous anime avant toute chose.
Il y a aussi le karma ! Ahhh le karma !
Le karma n’a rien à voir avec le fait de faire quelque chose de bien et donc de recevoir de belles choses en retour.
D’ailleurs, la plupart des gens ne comprennent pas pourquoi ils font le bien autour d’eux et ne sont pourtant pas récompensés. Le BOUDHISME n’est PAS fait de punitions, vous n’irez pas en enfer ni au paradis si vous faites le bien ou le mal ! Seule l’EXPÉRIENCE vous montre le chemin !
Le karma est souvent interprêté de la sorte mais il est alors mal interprếté. Le karma (en thailande) est l’action menée par soi-même POUR être bien. Et savoir ce que l’on estime bien pour soi-même et pour les autres. En dehors de la notion de tuer et de voler qui est toujours mal vue bien entendue.
J’ai encore un peu de taf avant de tout comprendre et j’ai encore quelques leçons avant de rentrer en France … ^^
